Login

Aricle Engagé comme pompier volontaire

Producteur de lait de brebis en Margeride (Lozère), Vincent Mallet se tient prêt à porter secours à ceux qui en ont besoin.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Être agriculteur ne me suffit pas, j’ai besoin de participer à la vie associative », affirme Vincent Mallet. Cet éleveur de brebis laitières, installé à Arzenc-de-Randon, en Lozère, enchaîne les engagements. Après le Foyer rural, les Jeunes Agriculteurs, le conseil municipal puis la Cuma, il est devenu sapeur-pompier volontaire en 2002. Sur ce plateau de la Margeride, vaste et peu peuplé, il est indispensable que les soldats du feu habitent sur place. « Au centre de secours de Châteauneuf-de-Randon, il n’y avait plus que dix pompiers. Il était menacé de fermeture. J’ai été sollicité, et j’ai dit oui tout de suite », raconte Vincent.

Aujourd’hui, cet homme de quarante-sept ans réalise entre 180 et 200 interventions par an. « C’est très prenant, concède-t-il. J’ai des gardes à assurer la nuit et le week-end. Si je ne peux pas y aller, je dois trouver un collègue pour me remplacer. » L’éleveur reconnaît apprécier cette vie mouvementée.

Agir en équipe

Quand le bipeur sonne, le pompier prend le pas sur l’agriculteur. « Il faut être réactif, je dois être au centre de secours en sept à huit minutes », poursuit Vincent. Ouvert et généreux, il rend volontiers service à ses voisins et il sait qu’il peut compter sur eux. « Il y a quinze jours, j’ai été appelé dans la nuit pour un incendie. Nous avons travaillé pendant quatorze heures pour l’éteindre et sortir le foin qui pouvait être sauvé. Quand j’ai vu que je ne pourrais pas aller nourrir mes brebis le lendemain matin, j’ai contacté mon voisin. Il s’est occupé du troupeau avec mon fils Anthony. »

Vincent aime aider les autres. « Il y a de moins en moins de médecins en milieu rural, souligne-t-il. Nous intervenons souvent auprès de personnes âgées. Si elles font un malaise, par exemple, elles cherchent à joindre le 18. Nous devons être capables de réaliser un massage cardiaque en attendant le SAMU. »

L’éleveur, qui s’est formé à ces techniques de secourisme, s’entraîne tous les ans avec ses camarades. « Nous sommes souvent confrontés à des situations difficiles, parfois à la mort, confie-t-il. Nous devons soutenir l’entourage, qui est sous le choc, tout en mettant de côté nos émotions pour agir efficacement. Ce n’est pas facile. Heureusement que nous intervenons en équipe. Ceci pour des raisons de sécurité, notamment ! »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement